VIVE L 'AIDE AU TRAVAIL EN SITUATION DE HANDICAP !
Élargissons toujours l’espace de nos tentes,
La "tente" de notre association, la "tente" de notre petite entreprise, la "tente" de notre église, la tente de notre coeur...
Merveille d’ouvrir les portes de son cœur pour travailler avec des personnes porteuses de handicap, merveille de surpasser sa crainte, merveille d’aplanir les chemins pour permettre la rencontre.
Merveille trop souvent ignorée, cachée.
Et pourtant… le droit lui-même nous y invite et plusieurs associations se proposent de nous aider sur ce chemin fécond.
Quelques rappels simples et importants pour prendre la route :
A RETENIR
1- Travailler avec des personnes porteuses de handicap c’est la joie !
L’expérience montre que l’embauche d’une personne porteuse de handicap est favorable à tous.
93 % des employeurs ayant embauché une personne handicapée se déclarent satisfaits et soulignent sa motivation, son implication et son rôle positif dans les équipes de travail. Ils rappellent toutefois que le premier recrutement est déterminant et doit faire l’objet d’une attention particulière.
87 % des salariés travaillant avec des collègues handicapés trouvent leur présence enrichissante.
Contrairement à une idée reçue, l’expérience montre que les salariés handicapés sont moins souvent absents de l’entreprise que les autres collaborateurs : très motivés, ils se montrent particulièrement « fidèles au poste ».
2- Être porteur de handicap ce n’est pas seulement être en fauteuil roulant
Pour beaucoup, le handicap reste associé au fauteuil roulant et à des obstacles qui leur paraissent difficilement compatibles avec le travail. La réalité est pourtant nettement plus nuancée. Les types de handicap sont nombreux et la manière d’être à l’emploi est donc aussi très variée.
On distingue sept grandes catégories de handicap (chiffres pour la France) :
- le handicap moteur, qui touche plus de 8 millions de personnes. Près de 600000 sont para-, tétra- ou hémiplégiques. 370000 personnes utilisent un fauteuil roulant;
- le handicap visuel. 1 500000 personnes sont malvoyantes, 60000 sont aveugles ;
- le handicap auditif. 6 millions de personnes sont sourdes et malentendantes. 100000 utilisent le langage gestuel ;
- le handicap psychique, qui peut se traduire par des comportements déroutants pour les autres, car éloignés des conduites convenues et habituelles ;
- le handicap mental, qui se traduit par des difficultés à comprendre et une limitation dans la rapidité de certaines fonctions mentales ;
- les maladies invalidantes (diabète, hémophilie, sida, cancer, hyperthyroïdie…) pouvant entraîner des déficiences ou des contraintes plus ou moins importantes. le handicap cognitif (dyslexie, dyspraxie, autisme...) qui se traduit principalement par des troubles de l’apprentissage
3- Travailler , quand on est en situation de handicap, cela ne veut pas forcément dire CDI
- l’emploi de salariés handicapés (CDD, CDI, contrat d’apprentissage, professionnalisation, intérimaire….)
- la conclusion de contrats de sous-traitance, de fournitures, de prestations de service ou de mise à disposition de travailleurs handicapés, avec des Établissements et services d’aide par le travail (Esat), des Entreprises adaptées (EA),des Centres de distribution de travail à domicile (CDTD), des Travailleurs indépendants handicapés (TIH).
- L’accueil en stage ou pour des périodes de mise en situation en milieu professionnel;
- la mise en œuvre d’un accord de groupe, d’entreprise ou d’établissement agréé par l’État,
- Le versement d’une contribution financière à l’Agefiph.
- Le recrutement d’un service civique – possible jusqu’à 30 ans pour les personnes porteuses de handicap
- Des propositions de bénévolat
4- La décision de travailler en situation de handicap
ou avec une personne porteuse de handicap
est très bien accompagnée
Des associations et groupements nombreux et très compétents sont là pour nous accompagner dans nos démarches administratives, nos difficultés humaines, nos craintes respectives. Leurs compétences est immense.
Les deux plus connues – qui renverront le cas échéant vers d’autres- sont sans doute :
-L’AGEFIPH, organisme chargé spécialement de soutenir le développement de l’emploi des personnes porteuses de handicap en proposant des conseils, des services, des aides financières pour les structures comme pour les personnes.
Contactez-les – même l’appel est gratuit- :
Numéro vert 0800 11 10 09 https://www.agefiph.fr/
-L’association France Bénévolat a créé le programme Handi CAP engagement qui œuvre pour le développement de l’engagement associatif des personnes en situation de handicap à travers une mission bénévole ou un service civique.
Des études montrent en effet que le bénévolat permet de retrouver une image positive de soi-même quand on se sent moins bien.
L'occasion de sortir des registres « classiques » d'intervention des associations et de passer du « compassionnel » (faire à la place) et de l'« institutionnel » (où seuls les professionnels du handicap peuvent faire) à « l'autodétermination » (faire soi-même et pour soi-même). Le « bénéficiaire » (celui qui reçoit) devient à son tour « acteur » (celui qui donne). Plus qu'un symbole !
Enfin, le bénévolat peut légitimement être considéré comme un tremplin vers l'emploi, permettant aux personnes de stabiliser leur situation, de se (re)construire, de s'insérer socialement et d'échapper à l'isolement.
Vous êtes une association, une structure ressource (ESAT/ CAP Emploi, MDPH, mission handicap des mairies, CCAS, etc.)… et vous êtes intéressée par le programme ?Contactez : Véronique Dussaix, coordinatrice nationale Handi CAP Engagement® v.dussaix@francebenevolat.org
Ou connectez vous sur https://www.francebenevolat.org/handi-cap-engagement
5- Les services civiques sont spécialement facilités pour les personnes en situation de handicap
-La faculté de service civique est étendue jusqu’à 30 ans pour les personnes porteuses de handicap (contre 25 ans pour les autres)
-En cas de handicap, l’indemnité de Service Civique de 577€ net par mois est cumulable avec l'Allocation aux adultes handicapés (AAH).
-Les organismes agréés qui accueillent des personnes handicapées, publics comme à but non lucratif de droit privé, peuvent se voir financer tout ou partie de l'adaptation de leur poste de travail grâce au soutien de l'Association de gestion du fonds pour l'insertion professionnelle des personnes handicapées (AGEFIPH) et du Fonds pour l'insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP) qui ont ouvert leurs aides au Service Civique depuis le premier semestre 2015.
6- C’est possible, beaucoup l’ont fait : En avant !
-Réjouissant de voir l’expérience des cafés joyeux qui se multiplient maintenant en France et qui offrent du travail à des personnes porteuses de handicap mental ou cognitif en leur offrant un travail en milieu ordinaire pour les aider à retrouver confiance et dignité.
-Réjouissant aussi ce témoignage trouvé sur le site de France Bénévolat :
" Je suis Yoann Comtois, j’ai 35 ans, je suis trisomique. J’ai fait du bénévolat avec les SDF, c’était un peu difficile. Le bénévolat aux Papillons blancs de Paris a changé ma vie. C’est une grande responsabilité. J’aide, je me sens utile. Je suis aussi grand témoin lors de sensibilisations au handicap mental. Je réalise des comptes rendus à l’oral et à l’écrit. Je participe aussi à la relecture de documents en FALC (Facile à Lire et à Comprendre)et aux démarches de mise en accessibilité d’établissements et de l’espace public de la ville de Paris. Ça me plaît de faire partie du siège des Papillons blancs car je me sens chez moi "
Dans une interview au journal La Croix, Yoann confiait aussi "mon premier jour de stage, j'ai pleuré tellement j'étais ému".
Ceux qui l'accueillaient aussi sans doute.
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